Les hippodromes souffrent d’une baisse de fréquentation. Pour l’enrayer et diversifier leur clientèle, les champs de courses misent sur des animations tout azimut.
Site privilégié pour les paris, les hippodromes font aussi le leur, celui de l’avenir en misant sur la diversification de leurs activités afin d’augmenter le nombre des visiteurs. Grands ou petits, célèbres ou anonymes, tous les hippodromes de France, qui en compte 250, un record en Europe, enregistrent une baisse de leurs entrées. Comme « les Chiffres et les Lettres » ou autres émissions cultes de la télévision, les hippodromes sont fréquentés essentiellement par des fidèles plutôt âgés, en grande majorité. Les plus jeunes, pour une bonne part d’entre eux, se désintéressent du monde des sports hippiques, par ignorance ou par préjugé, l’estimant pas assez « branché ». Ceux qui ne partagent pas ce point de vue et qui tentent leur chance au PMU le font généralement via Internet.
Dans notre monde où la communication est reine, les responsables de la Fédération Nationale des Courses Françaises (FNCF) ont décidé de réagir en incitant les hippodromes français à innover en proposant, en plus de leurs programmes habituels, des animations susceptibles de séduire une nouvelle clientèle. Cœur de cible de cette campagne promotionnelle : la famille avec enfants qu’il faut s’efforcer d’occuper durant leurs loisirs. L’ambition est que les hippodromes soient perçus comme des lieux de distraction au même titre que le cinéma, les stades ou les parcs d’attractions.
De très nombreuses initiatives ont été prises aux quatre coins de France pour y parvenir.
A Chantilly, pour le prestigieux Grand Prix de Diane, les organisateurs ont considéré que les célèbres chapeaux des élégantes n’étaient plus suffisants pour assurer la popularité de cette manifestation. Cette année, ils comptaient surtout sur le chanteur Julien Doré, invité à se produire dans l’enceinte de l’hippodrome, pour faire venir une nouvelle clientèle.
A La Teste-de-Buch, durant le week-end des 30 et 31 août, les chevaux et les parieurs étaient bien là dans les tribunes, mais ils ont partagé le haut de l’affiche avec des sonneurs venus de la France entière pour participer au Championnat de France de trompe de chasse.
A Deauville, on a fêté le 150ème anniversaire du prestigieux hippodrome, avec des courses de renom, comme le prix de Cabourg mais on a cherché à séduire le public, présent pour l’occasion, avec d’autres arguments, afin de l’inciter à revenir : exposition de photos retraçant l’histoire du site, roue de la fortune avec cadeaux, village Galop Kids…
Désormais, tout est prétexte à évènementiels : on fête Halloween, la rentrée des classes, le printemps, les mamans, les papas, les grands-mères… Les entreprises sont invitées à choisir les hippodromes comme lieu de séminaire. Des Happy-Hours sont organisées à leur intention avec visite du site et rencontres avec les acteurs du monde hippique. La monte des chevaux par le PDG ou ses collègues comme épreuve initiatique n’est cependant pas proposée pour d’évidentes raisons de sécurité. Comme n’est pas prévue l’entrée en jeu du big boss sur la pelouse du Parc des Princes durant un match du PSG.
En conclusion, il est indéniable que les hippodromes français font face à un défi majeur en matière de fréquentation. La tendance à la baisse des entrées, principalement due à un public fidèle mais vieillissant, a incité la Fédération Nationale des Courses Françaises à encourager l’innovation et la diversification des activités proposées. L’objectif est clair : attirer une nouvelle clientèle, en particulier les familles avec enfants, et positionner les hippodromes comme des lieux de divertissement à part entière. Les initiatives déployées à travers le pays, telles que l’invitation d’artistes renommés, l’organisation d’événements thématiques et la mise en place d’animations variées, ont démontré leur efficacité. Désormais, les hippodromes ne se contentent plus d’être des lieux dédiés aux paris, mais se transforment en espaces polyvalents capables de satisfaire un large éventail de goûts et d’intérêts. En embrassant cette approche novatrice, les hippodromes se donnent ainsi toutes les chances de demeurer des acteurs incontournables de la scène sportive et de loisirs en France.