Que savez-vous sur Malte ? Peut-être est-ce votre prochaine destination de vacances ? En tous les cas, la Revue des Jeux vous déconseille fortement d’y jouer aux jeux d’argent en ligne.
Malte, archipel baigné dans la mer Méditerranée où regorgent pastizzi (friands) et hobz biz zejt (pains maltais) bons marché et où règne une température estivale de 30 degrés au mois de juillet. L’île en revanche est moins connue pour son attrait ludique. Sachez qu’elle est la nouvelle capitale du jeu en ligne et bat les records de blanchiment d’argent. Intégrée à l’Union Européenne en 2004, la fiscalité de Malte permet au secteur des jeux d’argent en ligne de prendre 12% du PIB et de pourvoir 6 150 emplois directs.
C’est en tous cas ce que veut faire croire l’autorité des jeux maltaise, la Malta Gaming Authority, MGA. C’est en effet au journal Le Monde, qu’un ancien cadre de l’autorité des jeux a vidé son sac. « J’étais le seul inspecteur pour les 250 opérateurs de jeux en ligne », a déclaré le lanceur d’alerte. Comprenez, la dénonciation de manquements et la pression du lobby du secteur via les cabinets de consultants. « Les scellés des serveurs sont posés par l’autorité et ne doivent pas être retirés. Sinon, c’est impossible de surveiller les transactions », a-t-il poursuivi. S’agissant de ces serveurs en particulier, en 2015, la police italienne en avait saisis dans le cadre d’une enquête pour endiguer le blanchiment de la Ndrangheta, la mafia calabraise. Mais comment est-ce possible ? D’abord ces jeux ne laissent aucune trace. Et à Malte, contrairement en France il n’existe pas d’autorité de régulation comme l’Arjel qui interdit les jeux de pur hasard sur Internet. Sur son site, pourtant, la MGA se targue d’une régulation « stable et attractive ». Ben voyons !
Jeux en ligne : Gibraltar veut rester dans la course !
« Quelles que soient les conséquences du Brexit pour Gibraltar, le gouvernement adaptera sa réglementation et régulation pour s’assurer que nous restions un territoire de premier plan pour les jeux en ligne ». C’est ce qu’a affirmé fin mai le gouvernement de Gibraltar par communiqué. Souhaitant resté leader, Gibraltar s’est fait entendre suite à la décision du bookmaker Betfair-Paddypower de fermer son bureau. Rappelons que 40% du PIB de ce territoire de 6,7 kilomètres carrés provient du secteur des services financiers et des jeux d’argent en ligne, et cela grâce à une fiscalité avantageuse. Une fiscalité qui pourrait s’effondrer suite au Brexit, décision à laquelle ils s’étaient fortement opposés. L’Espagne entendrait récupérer le rocher, vu comme un paradis fiscal.