Un médicament, cause de l’addiction aux jeux ?

Un médicament, le Sifrol censé soigner une maladie neurologique s’est avéré un poison redoutable poussant une patiente à jouer de façon compulsive.

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Faut-il se méfier des médicaments prescrits par son médecin ? Certains traitements ne sont-ils pas pire que les maux qu’ils sont censés combattre ? Y a-t-il une médecine qui rend malade ? Pas une semaine sans que les médias ne s’emparent de ce débat… le journal Libération en a fait sa Une le mardi 30 mars avec ce titre accrocheur :  » Cinq remèdes à adopter d’urgence « . Au lendemain des élections départementales, le choix de la rédaction pour ce sujet sociétal prouve que les questions autour de la médecine passionnent le grand public.

C’est la sortie du livre choc « La vérité sur nos médicaments » co-signé par plusieurs professeurs dont André Grimaldi, célèbre diabétologue, qui explique la place donnée à ce sujet d’actualité.

Ce plaidoyer pro-médicament sera-t-il suffisant pour rassurer les français dont la confiance dans la médecine et en particulier les produits pharmaceutiques, a été ébranlée après le scandale du Médiator, du Distilbène et plus récemment des vaccins donnés aux nourrissons pour lutter contre la gastro-entérite ?

Une autre affaire a fait grand bruit au cours de ce mois de mars, c’est celle de cette patiente rouennaise qui a assigné son neurologue en justice pour lui avoir Un médicament, cause de l’addiction aux jeux ? administré un médicament qui a déclenché chez elle une addiction aux jeux. Les faits sont les suivants : Brigitte est allée en 2008 consulter un spécialiste pour atténuer les effets d’une maladie particulièrement handicapante appelée : « le syndrome des jambes sans repos ». Il s’agit d’une affection chromosomique qui se traduit par un besoin irrésistible de bouger les jambes, le plus souvent la nuit. Les crises provoquent à des degrés divers des démangeaisons, voire des brûlures synonymes d’insomnie. Cette pathologie est due à des troubles du système nerveux. Pour en venir à bout, le neurologue a prescrit à Brigitte du Sifrol, médicament de référence dans le traitement de la maladie de Parkinson. Une surconsommation de Sifrol peut entraîner des troubles du comportement parmi lesquels des hallucinations, la boulimie, les achats compulsifs, une dépendance aux jeux. Brigitte a souffert de ce dernier effet indésirable sans en connaître l’origine. Un an après le début de son traitement, elle s’est mise à parier d’importantes sommes et à fréquenter assidûment les Casinos. Pour assouvir sa nouvelle passion, elle vole de l’argent à sa famille, son employeur et finit par contracter une dette de près de 200 000 €.

En juin 2011, Brigitte tente de mettre fin à ses jours et c’est là que son médecin traitant découvre la source de ses troubles. Son traitement ne sera stoppé qu’un mois après par le spécialiste en cause et Brigitte fera entre temps une deuxième tentative de suicide. Accusé de négligence, le neurologue a fait appel à des collègues pour le défendre avec l’argument classique en pareil cas : les effets indésirables du Sifrol n’étaient pas connus au moment des faits comme ils le sont aujourd’hui et on ne peut donc pas parler d’erreur de diagnostic. L’avocat de Brigitte attend des experts nommés par le Tribunal une autre analyse afin que sa cliente soit indemnisée pour le préjudice subi. Affaire à suivre.

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